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Condition essentielle de leur santé et de leur réussite : Comment aider les jeunes à avoir une vie plus équilibrée ? Exemple chez les sportifs....

Le dispositif d’entraînement sportif est un système conçu et mis au point par l’entraîneur. Ce système vise la production de performances les plus élevées possible, en maintenant, idéalement, une vie sociale et psychologique saine. En effet, la charge d’entraînement n’est pas le seul paramètre déterminant les performances. Il y a des équilibres à construire et à gérer. La collaboration voire l’accès à l’autonomie du sportif implique que l’entraîneur enseigne ces équilibres et leur gestion.

  • Quels sont ces équilibres ?
  • Comment les construire ?
  • Comment les gérer ?
  • Comment les enseigner ?

La notion d’équilibre
Cet article ne fait pas référence à l’équilibre comme qualité physique.
La notion dont il est question fait référence à l’agencement harmonieux des déterminants de la performance dont l’entraînement fait partie.
La notion d’équilibre est fondamentale et transdisciplinaire. Elle existe en sciences sociales, sciences de la nature, médecine, esthétique, éthique, religion, gymnastique... Cette notion est d’une grande portée pour comprendre et gérer les systèmes. En effet, l’équilibre est une «  condition qui leur attribue, tout à la fois, les lois de leur stabilité comme les raisons de leurs devenirs » Delaunay (2006).

Systèmes et équilibres
Un système est un ensemble d’éléments qui interagissent entre eux et avec les éléments d’autres systèmes (De Rosnay, 1997).
En reprenant ce point de vue, on peut considérer le sportif comme un élément d’une équipe (partenaire, entraîneur, préparateur physique, préparateur mental…) qui interagit avec les autres. Le sportif est aussi un élément de sa famille, de son cercle d’amis, de sa fédération et du monde sportif, de la société… qui l’influencent et qu’il influence dans une moindre mesure.
Le sportif est une personne mais aussi un organisme vivant composé d’appareils , de tissus, de cellules en interactions les uns avec les autres : système nerveux, système digestif, système cardiovasculaire, tissu musculaire, tissu sanguin, neurones, cellules hépatiques, cellules pancréatiques…
A ces différents niveaux, il y a des équilibres à gérer :

  • ceux qui existaient déjà, à maintenir, à supprimer ou à reconstruire,
  • d’autres à construire ou à éviter.

Ces équilibres concernent la vie physiologique, la vie psychologique, la vie sociale, mais aussi l’entraînement et le mental.

Le système de l’entraînement et ses équilibres
Le dispositif d’entraînement vise à la production de performance. C’est un système construit, mis au point et constamment ajusté par le staff d’encadrement : l’entraîneur, le préparateur physique, le préparateur mental, le kinésithérapeute, le médecin … et par le sportif lui-même. D’autres personnes influencent ce dispositif : partenaires d’entraînement, proches de l’entourage, arbitre, animateur de stage ou conférencier.
Le planning d’entraînement est une structure organisée où les formes de travail et les charges d’entraînement des différents registres, sont articulées. Cette structure a toute son efficience en partie grâce à un jeu d’équilibres complexes : Le but est d’amener le sportif à répondre au mieux aux exigences de la compétition tout en tenant compte de ses particularités.

Quelques équilibres du sportif
Les équilibres ne s’installent pas forcément qu’entre deux choses.
Les équilibres à construire et à maintenir sont par exemple ceux :

  • entre les temps consacrés à l’entraînement sportif, à la formation intellectuelle (scolarité) ou au travail, au repos et aux loisirs et à la vie familiale,
  • entre développement physique, développement intellectuel, voire artistique et social.
  • entre les temps dédiés à l’effort et à la récupération,
  • les entraînements fonciers, techniques et tactiques,
  • entre contraction et relâchement,
  • entre musculation et étirements,
  • entre dépense énergétique, alimentation et hydratation,
  • entre la compétition et les loisirs,
  • entre stress compétitif et sérénité.

Equilibre ne signifie ainsi pas toujours égalité ; A l’inverse, l’exclusivité (activité intellectuelle, artistique, sportive ou encore jeux sur écran) mène toujours au déséquilibre.
Il arrive très souvent que le sportif lui-même perturbe voire détruise ces équilibres et démantèle ainsi le dispositif de l’entraînement, par exemple, par une alimentation déséquilibrée, un sommeil dégradé par un excès d’exposition aux écrans (smartphone, télévision, jeux vidéo....).

Conclusion
Enseigner les équilibres et rendre le sportif autonome, c’est démontrer par les faits que les performances sportives et plus généralement les résultats et les réussites, scolaires notamment, sont le produit d’efforts réalisés de façon harmonieuse sur différents registres.
Pour que la réussite sportive perdure, il est impératif que le sportif évolue à l’entraînement mais aussi en dehors dans un environnement qui conserve des équilibres propices à l’épanouissement. Ceci implique rigueur et discipline à l’entraînement et en dehors mais aussi une confiance envers le staff d’encadrement.

Références :

  • Delaunay, A. (2006). Equilibre. In Encyclopedia Universalis. Mérignac.
  • De Rosnay, J. (1997). Le macroscope, vers une vision globale. Point Seuil.

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