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Savoir s’échauffer : Une compétence attendue au lycée.

Activité superstitieuse pour certains ou démodée pour d’autres, l’échauffement et son utilité sont régulièrement remis en question.

  • Quels sont les rôles de l’échauffement ?
  • Quelles caractéristiques, formes et structure lui donner ?
  • Quels sont les effets réels des exercices d’échauffement ?

Rôles
L’échauffement est une préparation à l’effort. Les effets recherchés sont d’ordre physiologique, mécanique et psychologique :

  • adapter l’activité de certaines fonctions physiologiques (respiratoire, cardiovasculaire, sensitive, proprioceptive, effectrice, hormonale, thermorégulatrice),
  • réduire les raideurs et la viscosité musculaires et les frottements articulaires (sécrétion de liquide synovial),
  • stimuler la motivation, la concentration, la perception et la coordination.

Il est courant d’attribuer à l’échauffement un rôle préventif : il réduirait les risques de blessures.

Caractéristiques et structure
L’échauffement type est un modèle prescriptif fondé sur des principes. Il suggère de recourir à des exercices :

  • d’abord généraux (cardiovasculaire, articulaires) puis de plus en plus spécifiques pour préparer au mieux le sportif à l’effort,
  • d’intensité et/ou de complexité technique progressivement croissante,
  • d’une durée d’autant plus longue que les efforts qui suivront seront intenses.

Pour être appliqué sur le terrain, l’échauffement type doit être adapté :

  • à chaque sportif en fonction de ses particularités (physiologiques, traumatologiques, psychologiques, s- tratégiques ),
  • à sa discipline de pratique, donc aux exerci- ces qui suivront,
  • aux conditions climatiques (température et intempérie).

L’échauffement ne doit jamais être épuisant pour permettre au sportif de réaliser la suite de la séance. Au contraire, il doit être stimulant.

Formes
L’échauffement peut être :

  • passif (massage, sauna, douche chaude, diathermie …- ),
  • général (course à pied, étirements et mouvements corporels glob- aux),
  • spécifique (répétitions de techniques gestuelles à faible intensité, étirements spécifiques).

Parce qu’ils sont une préparation à l’effort, les exercices généraux et spécifiques doivent être choisis en fonction de l’activité qui suivra au cours de la séance.

Effets réels
Quelques expériences de laboratoire ont conclu à une amélioration des performances suite à un échauffement. Mais ces expériences ont occulté l’hypothèse d’un effet psychologique. Cet effet réel ne doit pas être négligé et doit au contraire inciter à s’échauffer.
Le rôle de prévention des blessures attribué à l’échauffement n’a été confirmé par aucune étude. Par contre, il a été montré qu’en permettant une adaptation progressive de l’activité du cœur, il contribue à prévenir une ischémie du myocarde et de ses effets secondaires ; en particulier avant des efforts brefs et intenses (sprint, lancer).

Conclusion
L’échauffement permet au sportif d’exploiter pleinement son potentiel sans crainte de se blesser. Ceci est possible à condition de ne pas confondre l’échauffement type, qui est un modèle ou "fil conducteur", avec l’échauffement adapté à chaque sportif et à son entraînement.

Références :

  • Guillet, R. & Genéty, J. (1973). Abrégé de médecine du sport. Masson éditeur.
  • Mac Ardle, WD., Katch, V. & Katch, F. (1987). Physiologie de l’activité physique. Editions Vigot.

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